• Jour 4 : 四日

    (yokka)

     

     春画、渓斎英泉

    Estampe érotique, Keisai Eisen

     

    Avent 2014 - Jour 4 : Estampe érotique 1, Keisai Eisen

     

    Si la peinture érotique était réservée à l'aristocratie au Moyen-Age, les estampes érotiques se popularisent dans les quartiers des plaisirs à l'époque d'Edo. Elles portent beaucoup de noms, dont le plus utilisé est 春画 shunga ou "image de printemps". Ce sont des illustrations souvent très explicites, dans une société qui n'a pas encore été marquée par la morale puritaine occidentale, et souvent pleines d'humour.

    Si certains y voient des objets purement pornographiques, des recueils pouvaient aussi être utilisés pour l'éducation sexuelle des jeunes filles.

    Lorsque l'art japonais devient à la mode après l'ouverture du Japon en 1868, les shunga sont très populaires. Zola, par exemple, en décorait son intérieur. On retrouve là un comportement dit "orientaliste", c'est-à-dire, qui ne s'intéresse qu'à la capacité esthétique d'un peuple, sans se préoccuper de son intellect ou de sa morale. Autrement dit, ces images pornographiques seraient intolérables si elles avaient été faites par des Européens, mais c'est japonais, donc c'est le summum de l'art !

    Pour en savoir plus

     

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