• Pourquoi apprendre les kanjis ?

    Certains se demandent sans doute : pourquoi apprendre les kanjis ?

    Sans avoir la prétention de dresser une liste exhaustive, je vais essayer de leur donner quelques bonnes raisons de ne pas négliger cette partie de l'apprentissage du japonais.

     

    • Les kanjis sont largement utilisés pour les panneaux et les affichages de la vie quotidienne, ce qui est normal puisqu'il prennent peu de place. Donc l'apprentissage de certains kanjis peut faciliter la vie courante les déplacements au Japon.

     

    • Passé le niveau adolescent (collégien-lycéen), les livres et mangas utilisent des kanjis sans furigana. Lire un livre en japonais devient donc très complexe s'il faut chercher chaque mot dans le dictionnaire, alors que vous connaissez sans doute déjà la plupart des mots utilisés dans le livre...

     

    • Certes, les personnes qui sont allées au Japon nous diront que les Japonais eux-mêmes ne connaissent plus leurs kanjis et utilisent allègrement leur portable comme dictionnaire lorsqu'ils doivent écrire quelque chose à la main. Cependant, cela n'empêche pas qu'ils sont capables de reconnaître et de lire, malgré tout, un certain nombre de kanjis, sans quoi ils seraient incapables de lire leur propre langue... De même, taper du japonais à l'ordinateur nécessite tout de même d'être capable de reconnaître le mot souhaité dans la liste des homophones proposés.

     

    • Du coup, si vous connaissez beaucoup de kanjis, vous pourrez littéralement briller auprès des Japonais ! (et aussi des Français...)

     

    • Connaître les kanjis composant un mot peut aider à retenir la prononciation et le sens dudit mot. Par exemple, si l'on n'apprend le vocabulaire qu'en phonétique, il est possible de se tromper une fois, et de reproduire cette erreur en pensant l'avoir apprise... C'est ce qui m'est arrivé lorsque j'ai appris ma visite du Mont-Saint-Michel. Pour « citerne », j'ai appris le mot 貯水chosui plutôt phonétiquement, mais dès les premières utilisations, j'ai dit chisui par erreur, et ai ensuite utilisé chisui au lieu de chosui. Or, le kanji se retrouve également avec la lecture cho dans le mot 貯蔵庫 chozôko (cellier), que j'utilise aussi dans la même visite, ou encore dans le mot 貯金 chokin (économies)... Donc, en connaissant les kanjis qui composent le mot, on peut mémoriser et retrouver sa prononciation plus facilement. Au niveau du sens, implique un sens d' « accumulation », et « eau », d'où le sens de citerne.

     

    • De même, connaître les kanjis peut permettre de comprendre, à l'oral comme à l'écrit, des mots que l'on ne connait pas nécessairement, grâce à la connaissance des différentes lectures on et kun et des différents sens d'un kanji. Par exemple, lors d'une visite du Mont-Saint-Michel (oui, encore...), j'ai entendu une guide (enfin, tour-leader) japonaise dit que la roue pouvait être utilisée pour monter des sekizai pour construire l'abbaye. Je ne connaissais pas ce mot, mais je savais que l'abbaye a été construite en pierre, ishi (pour le mot), et que ce kanji peut se lire seki en lecture kun. De plus, je connaissais le kanji notamment dans le mot 材料 zairyô (matériau, ingrédient). D'après le contexte, j'ai donc compris que sekizai était en fait 石材 et que ce mot signifiait assez logiquement « pierre de construction ».

     

    • Connaître les kanjis qui composent les verbes est un bon moyen pour savoir quels verbes en -eru ou -iru sont des godan (1er groupe) ou ichidan (2e groupe). En effet, la plupart des godan en -eru ou -iru s'écrivent sous la forme « kanji + ru ». Le son e ou i est donc à l'intérieur du kanji et c'est la partie à l'extérieur du kanji, le ru, qui est variable. A l'inverse, la plupart des ichidan s'écrivent sous la forme « kanji + kana + ru ». Dans ce cas, le ru tombe pour former le radical auquel se raccrochent les auxiliaires. Par exemple, 帰るkaeru (rentrer) est un godan (=> 帰ります) (idem pour 返るkaeru (retourner, rendre) => 返ります) , alors que leurs homophones 変える, 代える, 換える sont des ichidan => 変えます, 代えます, 換えます. Attention ! Il y a tout de même un certain nombre d'exceptions, telles que 見るmiru (voir) et 着るkiru (porter un vêtement) qui sont des ichidan => 見ます, 着ます, alors que 交じるmajiru est un godan => 交じります.

     

    • De même, connaître un mot en kanjis peut permettre de ne pas se tromper sur sa prononciation. Je pense à 思うomou « penser », que l'on pourrait vouloir lire omô en le voyant écrit uniquement en kana.

     

    • Beaucoup de jeux et d'applications ont été créés pour apprendre ou réviser les kanjis, même pour les Japonais eux-mêmes. Les kanjis peuvent donc aussi être un prétexte à une petite séance vidéoludique, et plus sérieusement, leur apprentissage est moins fastidieux qu'à l'époque où la seule technique consistait à lire un dictionnaire de kanjis et à faire des fiches manuelles...

     

    J'espère vous avoir au moins un peu convaincu. Si vous avez d'autres propositions, n'hésitez pas à les laisser en commentaire, je pourrai les intégrer dans l'article !

     

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